Actualités

L’élevage est le pivot de la protection de l’environnement et de notre souveraineté alimentaire.

Ma tribune dans EURACTIV en réponse à ceux qui, ces derniers temps, se plaisent à critiquer l'élevage.

Ces dernières semaines, certains se plaisent et se complaisent à faire de l’élevage l’ennemi public numéro un, bien trop contents de s’être trouvé un bouc émissaire du changement climatique.

Récemment GreenPeace, mais aussi la Cour des comptes, que je ne pensais pourtant pas jouer dans la même cour, nous pondent des chiffres alarmistes ayant pour seul effet de stigmatiser, et donc fragiliser, sans discernement, tout un secteur.

Qu’il est regrettable de ne pas penser aux effets délétères de telles attaques répétées sur les hommes et les femmes qui ont fait le choix courageux de consacrer leur vie à élever pour nous nourrir, alors même que les cheptels diminuent déjà drastiquement depuis plusieurs années et font face à de plus en plus de difficultés, dont celle, violente et destructrice, de la prédation.

Qu’il est amateur de ne regarder l’élevage que par le prisme de ses émissions. Notre Ministre de l’Agriculture l’a rappelé avec fermeté, il y a quelques jours. L’élevage nous rend de précieux services environnementaux : absorption de CO2, engrais organiques, énergies renouvelables, maintien de biodiversité (haies et prairies) sur notre territoire… Ces pratiques, les plus ambitieuses, les plus encadrées et parmi les plus durables au monde, devraient au contraire nous faire regarder les éleveuses et les éleveurs français comme des acteurs de premier plan de la révolution environnementale en cours.

Mais au-delà de tous les arguments défensifs, que certains ne voudront de toute façon jamais entendre car enfermés confortablement dans leurs dogmes et leurs préjugés, ces attaques doivent, je crois, nous pousser aujourd’hui à nous interroger plus globalement sur la France, mais aussi sur l’Europe agricole, que nous voulons offrir à nos enfants, à nos petits-enfants.

Pour ma part, la vision est claire.

Je crois en une France, et une Europe, capables, demain, de faire de l’élevage, un pivot de l’économie circulaire, des équilibres territoriaux, de la protection de l’environnement et de notre souveraineté alimentaire.

Je sais que si nous lui faisons confiance, si nous lui en donnons les moyens, le monde paysan, à qui on demande déjà beaucoup, trouvera en lui, comme il a toujours su le faire, les ressources nécessaires pour rester inventif et novateur,  et offrir à nos concitoyens la meilleure des alimentations.

Je sais aussi que je ne suis pas seul à porter aujourd’hui, au niveau français comme européen, cette vision. Je veux dire par là que les détracteurs de l’élevage savent parfois être vocaux mais qu’ils sont loin de représenter l’entièreté de la population et des décideurs. Ne les laissons en aucune manière nous impressionner et rabaisser un secteur qui est absolument structurant pour notre agriculture et quoi qu’on en dise, stratégique pour notre planète.

Continuons aujourd’hui à garder la tête haute et la sérénité nécessaires, non pas pour détruire, ni pour ne rien faire, mais bien pour avancer, construire, avec ceux qui le veulent bien, face à ceux qui ne cherchent, de toute façon, qu’à s’acharner et blesser.

Jérémy Decerle

« Agriculture : changer d’approche »
23 avr. 2024
Depuis trois mois, on parle d’agriculture presque tous les jours. En France, en Europe, dans la presse et les médias généralistes, sur les réseaux sociaux, partout. On entend des voix de représentants agricoles, de Ministres de l’Agriculture, d’associations, d’élus impliqués sur ces sujets. Et bien entendu, comme à chaque fois qu’un sujet dure un peu, tout le monde, au-delà, a (ou se cherche) un avis sur le sujet. D’autant plus dans un contexte préélectoral européen.
Salon International de l'Agriculture 2024
5 mars 2024
Du 26 février au 1er mars, le Salon International de l’Agriculture a, cette année encore, montré la richesse de notre agriculture et l’engagement, le dévouement, la passion, des femmes et des hommes qui la font. Cette année ne fut certainement pas tout à fait comme les autres, du fait d’un contexte français et européen de crise agricole sans précédent.
L'année qui nous attend...
8 janv. 2024
En 2024, de nouveaux enjeux nous attendent, et notre capacité à y répondre correctement contribuera à construire l’Union européenne de demain. Parmi les défis, il y a l’Agriculture. Nous avons besoin d’une nouvelle approche.