Actualités

Prédation du loup: la situation s’enlise, les éleveurs souffrent... Il faut les aider, et vite !

Le Haut-Doubs a été, la semaine dernière, le lieu de deux événements symptomatiques de la prédation du loup. 

Une altercation, d’abord, est survenue dans la nuit de mercredi à jeudi entre une association pro-loup, des journalistes suivant leur action, et des agriculteurs réalisant alors une opération parfaitement légale de prélèvement. 

Ma réaction à ce sujet :

"Sans douter de la difficulté journalistique de produire un travail équilibré sur le sujet du loup, et en souhaitant bien évidemment bon rétablissement aux journalistes présents sur les lieux, permettez-moi de m’étonner, de m’émouvoir même, de la situation survenue dans la nuit de mercredi à jeudi, mettant en cause des agriculteurs, pourtant victimes une fois de plus d’une intrusion parfaitement illégale sur leur propriété, orchestrée par une association militante pro-loup.

Comme souvent, personne, des réactions nombreuses que j’ai pu voir passer sur les réseaux sociaux, ne semble remettre en cause l’association s’introduisant en toute illégalité et impunité sur une propriété privée, dans le simple but de faire capoter une opération de prélèvement de loup, elle parfaitement légale, et visant à protéger les animaux d’élevage, menacés, fragilisés, traumatisés par ces bêtes féroces, prédatrices, qui les déchiquètent, sans scrupule, qu'ils soient adultes ou encore simple petit agneau ou chevreau ou veau.

Face à ce drame pour les troupeaux comme pour leurs éleveurs, qui peinent souvent à se remettre de telles boucheries, une majorité semble pourtant trouver surprenant, même scandaleux, que les agriculteurs soient en colère, se rebellent, juste parce qu’ils sont à bout.    

Rien ne justifie bien sûr jamais la violence. Mais rien ne justifie non plus la présence illégale et accusatrice de telles associations, en pleine nuit, sur les parcelles d’agriculteurs victimes, et non bourreaux.    

Dois-je le rappeler encore une fois. Les agriculteurs, éleveurs qui vous nourrissent, nourrissent vos enfants, vos familles, se lèvent chaque matin avec courage, malgré des conditions de travail toujours plus difficiles et des revenus toujours bien maigres. Ils n’ont pas besoin, et ne méritent surtout en rien, qu’on leur mette un peu plus la tête sous l’eau en salissant leurs terres, leur travail, leurs productions, leurs animaux et leurs vies.    

Ils ont besoin au contraire, face au loup notamment, qu’on les aide, les accompagne, pour que la présence de cet animal cesse d’être la cause de drames aujourd’hui animaliers, et un jour peut-être humains. Faudra-t-il en arriver là, comme en Roumanie où l’ours a déjà fait plusieurs morts, pour réaliser, en France et en Europe, l’ampleur et la gravité du problème ?"


48h après cette altercationdeux génisses ont été victimes d'une attaque de loups aux Pontets, dans la nuit de vendredi à samedi.  Ce sinistre est intervenu la veille de mon déplacement prévu aux côtés du Ministre de l’Agriculture Marc Fesneau et de Christiane Lambert, pour rencontrer justement les éleveurs sur le sujet. Cette séquence a donc pris une tournure particulièrement émotive, dont il est ressorti la nécessité d’agir au plus vite pour mieux réguler les populations de loups. 


L'article ci-dessous revient sur cette journée aux côtés du Ministre et des éleveurs (cliquez sur l'article pour y accéder):

« Agriculture : changer d’approche »
23 avr. 2024
Depuis trois mois, on parle d’agriculture presque tous les jours. En France, en Europe, dans la presse et les médias généralistes, sur les réseaux sociaux, partout. On entend des voix de représentants agricoles, de Ministres de l’Agriculture, d’associations, d’élus impliqués sur ces sujets. Et bien entendu, comme à chaque fois qu’un sujet dure un peu, tout le monde, au-delà, a (ou se cherche) un avis sur le sujet. D’autant plus dans un contexte préélectoral européen.
Salon International de l'Agriculture 2024
5 mars 2024
Du 26 février au 1er mars, le Salon International de l’Agriculture a, cette année encore, montré la richesse de notre agriculture et l’engagement, le dévouement, la passion, des femmes et des hommes qui la font. Cette année ne fut certainement pas tout à fait comme les autres, du fait d’un contexte français et européen de crise agricole sans précédent.
L'année qui nous attend...
8 janv. 2024
En 2024, de nouveaux enjeux nous attendent, et notre capacité à y répondre correctement contribuera à construire l’Union européenne de demain. Parmi les défis, il y a l’Agriculture. Nous avons besoin d’une nouvelle approche.