Cette semaine, à Strasbourg, les Eurodéputés étaient appelés à voter sur deux textes
importants et inquiétants pour le secteur agricole. Un texte sur les Émissions industrielles
(IED) qui proposait injustement d’assimiler les fermes à des industries, et un texte sur la
Restauration de la nature, devenu symbole ultime de l’action européenne en faveur de la
transition écologique.
Aujourd’hui, les résultats de ces votes parlent d’eux-mêmes. Ils démontrent la capacité de
l’Europe à être sensée, pragmatique et en écoute de la réalité agricole.
À une large majorité, et bien loin des convictions déconnectées de la Gauche et des Verts,
notre hémicycle a adopté confortablement sur IED ce que je pense être depuis le début la
meilleure voie, à savoir le maintien du statu quo pour l’élevage. Les députés européens ont
donc refusé avec fermeté de faire entrer aux forceps les agriculteurs dans une loi faite pour
les industriels. Un signal positif et un signe de respect pour le monde agricole.
Sur la loi sur la Restauration de la Nature, je regrette que le débat ait pris une ampleur sans
précédent. Je regrette surtout que les positions se soient polarisées à l’extrême, mettant, de
façon simpliste, dos à dos pro-Nature et anti-Nature.
Avec le groupe centriste Renew, et son Président Stéphane Séjourné, nous avons fait le pari
qu’il pouvait exister une voie entre les deux, une voie raisonnable, capable de comprendre
l’impératif environnemental tout en s’assurant de ne pas fragiliser l’agriculture européenne.
Cette stratégie a été payante et a permis de battre en brèche le dogmatisme extrême des
Verts et de la Gauche, qui n’aurait conduit à rien d’autre qu’une défaite. Certains, chez eux,
ne sont clairement pas en capacité de reconnaître cela aujourd’hui et continuent à s’attribuer,
sans aucune retenue et modestie, le résultat de ce vote. C’est pitoyable.
Cette stratégie a permis aussi de faire éclater la position d’hostilité irrationnelle, portée par
la droite européenne et son Président Manfred Weber, faisant minablement alliance avec
l’extrême droite. Eux devraient avoir honte d’avoir semé la peur chez les agriculteurs et
d’avoir pris en otage ce vote, à des fins purement électoralistes.
Il est temps que tout le monde se calme.
Il est temps temps de s’y prendre de la bonne manière pour faire marcher ensemble
agriculture et environnement.
Il est temps de revenir à un peu de bon sens paysan, en reconnaissant l’issue raisonnable prise sur ces votes cette semaine pour la profession.
Jérémy Decerle
Communiqué à retrouver sur le Creusot Infos

Visite du Ministre de l'Agriculture Marc Fesneau en Saône-et-Loire

Retour sur la Mission de la comAGRI en Roumanie.
