Validation du PSN français: tous les feux sont au vert pour la nouvelle PAC

Ça y est, la Commission européenne a validé le Plan Stratégique National (PSN) français pour les cinq prochaines années ! A partir du 1er janvier 2023, la France franchira donc une nouvelle étape agricole et récoltera ainsi les fruits d'un travail long et acharné tant au niveau français qu'européen. Au niveau européen d'abord, avec les réflexions et négociations autour de la réforme de la PAC. Au niveau français ensuite, car la nouvelle PAC se décline en différents plans stratégiques élaborés au niveau national avant d'être validés par la Commission. 

Cette décision est particulièrement significative à mes yeux, du fait de ma double casquette d'agriculteur et d'eurodéputé. En tant qu'agriculteur, je connais l'importance de la PAC qui permet depuis 1962 de garantir un revenu décent à notre profession. En tant qu'eurodéputé, je me suis particulièrement investi sur les négociations de la PAC pour m'assurer que les questions environnementales ne soient pas traitées au détriment du travail de nos agriculteurs, et inversement. J'ai été guidé par le principe que revenu agricole, transition et protection de l'agriculture sont trois axes indissociables, au risque que la PAC s'écroule. Le compromis que nous avons obtenu me semble équilibré au vu des enjeux qui nous attendent: sécurité alimentaire, transition écologique et renouvellement générationnel, tout en continuant bien sûr à garantir un revenu décent à nos agriculteurs.

La nouvelle PAC s'articule  autour de trois grands objectifs: une politique plus juste, plus verte et davantage fondée sur les résultats. A ceux qui déplorent une politique qui manque d'ambition sur certains enjeux, je réponds avec conviction que ce texte - fruit d'un difficile compromis - est assurément meilleur que le précédent. Et ceux qui se sont opposés à l'adoption de cette réforme nous ont fait courir le risque de rester coincés dans le système précédent, pourtant obsolète au vu des enjeux actuels.