On a vu, ces derniers mois, et malgré le COVID, les négociations commerciales entre l’UE et la Nouvelle-Zélande s’accélérer, sans qu’il puisse pourtant y avoir une raison valable de se presser.
Aux côtés de mes collègues de la Commission de l'agriculture et du développement rural, nous avons interpelé la Commission, fin juin, sur cet accord, et restons à ce jour sans réponse.
Nous voulons d’abord comprendre la raison réelle de cet empressement, ayant pu la pousser à agir à l’exact inverse de ce que les agriculteurs auraient pu attendre d’elle en ces temps difficiles pour la profession, à savoir “lever le pied” sur le commerce international. Il est en effet indispensable que les contingents alloués le soient à la lumière de la nouvelle réalité économique pour l’UE impactée à doubles titres par la Covid, mais aussi par la relation incertaine avec le Royaume-Uni.
Plus globalement, nous croyons qu’il est aujourd’hui indispensable que la Commission comprenne l’importance d’offrir à l’agriculture et à l’alimentation un cadre dédié, si elle veut pouvoir assurer sa souveraineté et son indépendance agricoles et alimentaires.
Pour les mois à venir, nous resterons donc très vigilants sur cet accord avec la Nouvelle-Zélande, dont les intérêts offensifs paraissent bien minces face aux nombreuses opportunités que nous pourrions offrir aux producteurs neo-zélandais.